2. Rapprocher les parcelles des pâtures 2. Rapprocher les parcelles des pâtures pour les utiliser au maximum

Lors de son installation en 2008, Guillaume Carlu, éleveur de vaches laitières et de volailles à Parenty, dans le Pas-de-Calais, a constaté que seuls 12 des 40 ha de pâture de l'exploitation se situaient à proximité des bâtiments. « En 2007, le climat avait été horrible, se rappelle Guillaume. Mes parents avaient récolté 40 % de maïs en moins que d'habitude. Les 15 % de quotas supplémentaires qu'ils avaient obtenus cette année-là ont été dépensés en achat de fourrages. Je ne voulais pas que cela se reproduise ! » Après réflexion, Guillaume a décidé de mieux utiliser ses terres.

UN SEUL ÎLOT

Désormais, ce sont 19,5 ha de prairie qui sont regroupés d'un seul tenant autour du bâtiment des vaches. « La seule condition au transfert était de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour limiter le risque érosif sur les parcelles concernées, explique Guillaume. Cela a consisté en une bande enherbée d'environ 500 m2 sur une parcelle vallonnée en contre-haut d'une rivière. » Un chemin et 12 paddocks ont été créés, chacun délimité par une clôture électrique pour plus de modularité, le tout entouré de fils barbelés. « C'est une grosse pointe de travail mais, avec un dérouleur, c'est presque confortable, souligne Guillaume. A l'utilisation, je passe du temps à aller chercher les vaches, même si je suis aidé par mon chien. En contrepartie, le travail d'astreinte est grandement allégé l'été, en particulier pendant les 2 mois et demi où le silo est fermé. Maintenant, je peux aller chercher les vaches seul, alors qu'auparavant je devais être accompagné car il fallait traverser le village. En outre, je préfère passer du temps dehors, avec mes vaches, que sur le tracteur. »

Grâce à une meilleure rotation et à un mélange ray-grass et trèfle blanc réimplanté tous les six ans, le rendement des prairies a augmenté.

FACILITER LE TRAVAIL

Les génisses ont un accès libre à la pâture depuis leur bâtiment. « Elles peuvent entrer et sortir quand elles veulent sans que cela ne me prenne de temps », s'enthousiasme Guillaume. Les vêlages sont actuellement regroupés entre juin et janvier. Dès cette année, Guillaume aimerait réduire cette période à cinq mois. L'objectif étant de ne pas avoir de vêlage tant que le silo est fermé et de primipares à mettre en route à la traite pendant les travaux des champs. « C'est un gros avantage en termes d'organisation ! »

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